Vous êtes seul chez vous, encore une fois, et vous vous demandez comment occuper votre week-end. Vous aimeriez partager ces moments avec quelqu’un, construire une relation sincère et durable, mais malgré vos efforts, ce souhait semble toujours hors de portée. Vous avez réfléchi aux personnes que vous connaissez, dans votre cercle privé comme au travail, et pourtant, vous n’avez pas encore trouvé celle qui vous correspond vraiment. À chaque nouvelle rencontre qui n’aboutit pas, une frustration monte. Pourquoi est-ce que c’est si simple pour les autres alors que, pour vous, quelque chose semble vous retenir ?
Cette colère que vous ressentez envers vous-même – cet agacement de ne pas parvenir à mener une vie de couple comme vous le souhaiteriez – pourrait-elle avoir une autre explication qu’un simple manque de volonté ? Et si, au fond, des blocages inconscients ou des conflits intérieurs, peut-être liés à des expériences passées, vous empêchaient d’aller de l’avant ? Et surtout, comment un accompagnement approprié pourrait-il vous aider à surmonter ces obstacles et à ouvrir la voie vers la relation que vous recherchez ?
Les Conflits Psychiques
Notre construction psychologique se forme tout au long de la vie, avec un impact particulièrement fort à une période où nous sommes encore vulnérables, dépendants de notre environnement, et peu en mesure de comprendre pleinement ce qui nous arrive.
En tant qu’enfant, tout prend une dimension de sécurité absolue. Si un parent adopte un comportement instable ou peu rassurant, l’enfant peut tout faire pour recréer ce sentiment de sécurité avec ses propres moyens. Il peut choisir de se mettre en retrait ou de devenir sage et discret, croyant que cela lui permettra de maintenir le lien avec ses proches et d’assurer sa survie émotionnelle et matérielle.
Ces mécanismes d’adaptation aident temporairement l’enfant à composer avec un environnement parfois difficile. Il s’adapte du mieux qu’il le peut croyant qu’il a le pouvoir d’influer sur la situation. À l’âge adulte, ces croyances qui se sont ancrées profondément et dont dépendaient sa survie, peuvent alors devenir un frein, nourrissant une frustration et une colère contre soi-même : ces schémas profondément enfouis empêchent de vivre pleinement et limitent notre capacité à nous engager avec confiance dans des relations authentiques.
Les Freins à l’Age Adulte
Pour un enfant, établir un lien sécurisant avec les figures qui l’entourent est essentiel. Il va mobiliser toutes ses ressources pour y parvenir : apaiser, combler ou rassurer les adultes autour de lui devient un moyen d’assurer sa propre sécurité émotionnelle. Cette capacité d’adaptation, bien qu’inconsciente, lui permet de se protéger et de maintenir un équilibre face à un environnement instable.
Mais qu’advient il de cette adaptation une fois adulte ? Les croyances et comportements construits dans l’enfance s’enracinent et finissent par intégrer des aspects clés de la personnalité. Des traits comme la réserve, une tendance solitaire, ou encore un enthousiasme constant peuvent ainsi être le reflet d’une adaptation précoce et non un signe de l’essence profonde de la personne.
Tant que ces traits ne provoquent pas de souffrance intérieure, ils peuvent être vécus comme des éléments neutres ou positifs de la personnalité. Mais lorsque ces comportements se manifestent par de la colère, de la frustration, des angoisses, ou même des douleurs physiques, il est probable qu’un conflit intérieur persiste entre ces adaptations de l’enfance et les aspirations de l’adulte.
Les Répercussions sur la Vie Affective
Si, pour un enfant, le lien est associé à de la douleur ou à une humiliation répétée, il peut grandir en croyant inconsciemment que la relation avec autrui mène inévitablement à la souffrance. En grandissant, cette personne peut affirmer avec force qu’elle n’a besoin de personne, ou exprimer une profonde méfiance envers les autres, convaincue que le lien est synonyme de douleur. À l’âge adulte, ce type d’association inconsciente peut créer un schéma d’évitement, où l’intimité, si désirée soit-elle, est perçue comme un danger potentiel.
Ce comportement n’est pourtant pas un choix conscient. Il s’agit de la meilleure adaptation que cette personne a pu trouver pour gérer un environnement affectif difficile. Cette adaptation, qui l’a aidée à survivre émotionnellement durant l’enfance, devient limitante avec le temps, comme une maison construite à la taille d’un enfant, mais qui n’est plus adaptée à un adulte en quête de relations épanouissantes.
Elle peut, certes, tenter de se rapprocher de quelqu’un, mais cette proximité réveille souvent des peurs ancrées. Instinctivement, elle gardera une certaine distance pour ne pas raviver des blessures anciennes. D’autres formes d’adaptation, comme une estime de soi dégradée, peuvent également affecter la vie affective. Par exemple, un enfant négligé ou ayant grandi auprès d’un parent dépressif et indifférent peut croire qu’il n’est pas digne d’être aimé. À l’âge adulte, cette croyance intériorisée l’empêche de se sentir « assez bien » pour quelqu’un, l’amenant à se tenir à l’écart de relations qui lui tiennent pourtant à cœur.
Surmonter le Manque de Vie Affective
Si vous avez l’impression que votre difficulté vient surtout d’un manque d’expérience, de confiance en vous, ou de savoir-faire pour aborder des rencontres, il existe des solutions concrètes. Des conseils d’amis, des articles spécialisés ou l’aide d’un coach peuvent suffire à surmonter ces obstacles. Parfois, des mises en situation et des conseils ciblés permettent de se sentir plus sûr de soi et de lever les premières barrières.
Cependant, si vous sentez que vos blocages sont plus ancrés, qu’ils vous font souffrir et reviennent sans cesse, un accompagnement thérapeutique peut être un véritable soutien pour avancer. Le travail thérapeutique explore les racines profondes de vos réactions, ces croyances et schémas inconscients qui freinent votre épanouissement.
Les axes de travail sont différents selon l’histoire de chacun. L’enjeu, dans tous les cas, sera d’atteindre ce qui n’est pas encore conscient chez la personne et qui lui permettra de se libérer de ses peurs.
Prenons l’exemple d’une estime de soi dégradée. Souvent, sans même en être pleinement conscient, on peut se juger durement, en sous-estimant ses qualités ou en tenant un discours intérieur défavorable. Un thérapeute pourra vous aider à identifier ce langage intérieur et à le transformer peu à peu. Au fil des séances, un travail de relecture bienveillante de votre histoire vous permettra de vous défaire du poids des comportements passés de votre entourage, comme le manque d’attention ou les critiques répétées. Bien sûr, cela demande du temps, de l’écoute et une approche empathique pour avancer vers cette prise de conscience.
Les émotions refoulées jouent souvent un rôle important dans ce cheminement. Un sentiment de tristesse ou de colère face à des expériences passées a pu être enfoui pour éviter la souffrance. Par exemple, un besoin de contrôle permanent peut masquer une peur plus profonde de revivre des situations douloureuses. En thérapie, ces couches émotionnelles sont explorées avec sensibilité pour vous libérer et vous ouvrir à des liens affectifs plus apaisés et satisfaisants.
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